“Pas le temps” – 5 astuces pour en trouver quand même

Dans ce live, je te partage des astuces concrètes (exemples à l’appui) qui ont triomphées à l’épreuve du burnout et des 15 années qui ont suivies jusqu’à aujourd’hui, tant dans mes accompagnements que dans mon quotidien pro et perso.

1- Combiner les activités

2- Ne pas chercher la perfection

3- Savoir à quoi ça sert

4- Savoir ce que tu veux rayonner autour de toi

5- Considérer le repos comme une tâche

Prêt(e) ?

Commençons par toi. Dis-moi en commentaires quelle relation tu as avec ton corps en ce moment ? Est-ce qu’elle est harmonieuse ? Neutre ? Indifférente ? Ou conflictuelle ? Est-ce qu’elle a évolué au cours des années ?

C’est mon cas. J’ai démarré dans la vie avec une relation de désamour total, voire de détestation, avec mon corps. Il m’a fallu 35 ans pour me rendre compte de l’incohérence et de la toxicité de ce fonctionnement, ainsi que de son impact dans tous les domaines de ma vie. Aujourd’hui, cette relation a basculé dans une grande complicité et une interaction permanente entre mon corps, mon cerveau et mes émotions. Mon corps est impliqué en conscience dans tout ce que je vis, jusqu’à la prise de décision.

Je t’explique comment s’est opéré ce basculement qui a bien sûr été progressif.


1- La prise de conscience

Un jour, à force d’avoir ignoré et malmené mon corps, à force de l’avoir soumis aux exigences, injonctions et brimades permanentes de mon cerveau, mon corps m’a abandonnée.

Enfin c’est ce que je croyais parce que j’ai craqué, j’ai traversé un burnout pendant lequel je n’étais plus qu’une serpillère incapable de rien à tous les étages, exclusivement rongée par l’angoisse, l’épuisement, la panique.

C’est un livre qui m’a réveillée. Ou plutôt le titre d’un livre de Lise Bourbeau qui a attiré mon œil sur un étal : « Ton corps te dit Aimes-toi ». Ca a eu l’effet d’un électrochoc … Ah bon, mon corps me parle ? Et en plus il me dit des trucs sympas … Il ne m’a pas abandonnée ?

Si tu t’inspires de mon expérience et que tu regardes où tu en es dans ta relation avec ton corps aujourd’hui, quels seraient les signaux que tu vis toi en ce moment qui te font dire que ton corps t’a abandonné(e), qu’il dysfonctionne, ou qu’il est détestable parce qu’il est inconfortable ou qu’il ne répond pas aux critères, aux cases, dans lesquels tu voudrais qu’il rentre ?


2- L’état des lieux

Pour ma part il y avait les manifestations du burnout, mais ce n’était que la phase ultime, le paroxysme, l’aboutissement d’années de guerre sanglante entre mon corps et moi : l’anxiété depuis l’enfance, les problèmes de transit, les crises de spasmophilie, le manque de confiance en moi, une estime de moi proche du néant, un léger surpoids vécu comme insupportable puisque mon regard était déformé, je me voyais difforme, et ce dès l’âge de 8 ans, les complexes qui en découlent, les régimes, les maltraitances psychiques et physiques, …

Lorsque le burnout a sonné la fin de cette folie, j’ai été obligée de constater que ma recherche de vivre sans corps était illusoire, que j’avais perdu la guerre et que je devais capituler ou mourir. Il n’a pas fallu longtemps pour que je découvre avec stupéfaction que c’était en fait le salut, la fin du cauchemar, le début de la vie.

J’aurais pu être consternée aussi d’un tel gâchis, de tout ce temps et toute cette énergie consacrée à orchestrer ma propre souffrance, mais c’était un trop grand soulagement pour continuer dans ce sens d’une part. D’autre part, j’ai été émerveillée par l’absence totale de rancœur de mon corps qui ne cessait de m’envoyer des signes de reconnaissance d’avoir enfin rendu les armes contre lui.

Et toi, quel est ton état des lieux de tous les comportements et jugements que tu as envers ton corps ? Quelles sont tes attentes envers lui ? Quel serait ton fantasme si tu pouvais en faire ce que tu voulais ? Depuis combien de temps t’emploies-tu à chercher à l’atteindre ? Combien d’énergie y-as-tu dépensé jusqu’à aujourd’hui ? Pour quel résultat ? Combien de temps et d’énergie comptes-tu déployer encore pour ne pas te dédire ? Quels sont les bénéfices que tu en retires ? Si la réponse est aucun, peut-être est-il temps de chausser tes lunettes de spectateur(trice) et de te mettre en phase d’observation, au moins le temps d’une trêve.


3- La trêve et le drapeau blanc

Vient ensuite une période d’observation. Le grand amour ne vient pas du jour au lendemain. Il faut de la patience pour apprendre à connaître ce corps avec un regard plus neutre, moins à charge. C’est le moment où l’on se sent un peu comme une poule devant un couteau.

Si la patience n’est pas ton fort, peut-être peux-tu reconnaître celle de ton corps. Elle se compte tout simplement en années, il suffit de regarder ton âge … alors une trêve de quelques semaines devrait être envisageable non ? Tu pourras reprendre tes bonnes vieilles habitudes et tous tes sévices envers toi-même avec délice ensuite si tu le souhaites.

Tu viens de lister tout ce que ton corps endure et tout ce que tu lui fais subir depuis des années. Pourrais-tu être objectif(ve) quelques minutes et lister aussi tout ce que ton corps fait pour toi malgré ton comportement envers lui ? Respirer, digérer, faire circuler ton sang, éliminer, maintenir l’équilibre dans le fonctionnement de tous tes organes et de tes sens, te maintenir en vie, marcher, parler, prendre quelqu’un de cher dans tes bras …

Pour t’aider à en prendre pleinement conscience, tu peux t’amuser à être attentif(ve) dans ton quotidien à ce que tu es en train de faire avec ton corps, quand tu tiens un objet dans la main, quand tu te déplaces, quand tu regardes, touches, entends quelque chose et c’est agréable.

Je te conseille de fixer une période, par exemple une semaine, où tu te consacres à cet état de conscience sans chercher à améliorer ton comportement de façon volontaire. C’est encore un peu tôt, les mauvaises habitudes et les résistances sont encore là, c’est normal. Observe-les aussi. Le seul fait de voir va déjà adoucir les choses. Tout ce qui est vu n’agit plus dans l’ombre. C’est un 1er pas indispensable et très puissant.

Tu peux aussi te demander : « Si je devais perdre l’usage de mes jambes demain, est-ce que ce serait égal pour moi parce que j’aurais suffisamment jouis de cette capacité et que j’en serais rassasié(e) ? » Et tu peux te poser cette question pour tout ce que ton corps sait faire.

Viendra ensuite le moment de compléter tes lunettes de spectateur(trice) en vissant ta casquette d’explorateur(trice) sur ton cerveau.


4- La rencontre

C’est une phase décisive. Jusqu’à présent, tu as ouvert les yeux ce qui n’était déjà pas très confortable et tu peux te féliciter de ne pas avoir flancher si tu es arrivé(e) jusque-là.

Maintenant, tu vas faire des expériences, passer à l’action, partir à l’aventure comme un(e) explorateur(trice) tout en continuant à observer ce qui se passe.

A ce stade, ton corps est comme une forêt vierge, un territoire inconnu. C’est un comble quand on pense que tu vis à l’intérieur de lui depuis ta naissance et que sans lui tu ne serais pas là, mais c’est ainsi.

Tu as tellement voulu te passer de lui en survalorisant ton cerveau, tu as tellement voulu qu’il obéisse à ce dernier, que tu as réussi l’exploit de scier le tronc de l’arbre dans lequel tu vis au lieu de découvrir à quoi il ressemble, comment il traverse les saisons, et ce dont il a besoin.

Il n’est jamais trop tard pour t’y mettre, et comme un(e) explorateur(trice) tu vas devoir oser partir à la découverte de ce territoire avec un mélange d’excitation et de crainte. Tu croiseras parfois des animaux étranges, tu seras parfois griffé(e) par des ronces, mais si tu as un peu de courage et de patience, tu découvriras surtout des fleurs et des oiseaux aux couleurs chatoyantes, des sources d’eau fraîches et tout un tas de merveilles qui n’attendent que toi depuis si longtemps.

Voici quelques étapes que j’ai franchies pour ma part.

=> Connaître tes envies et tes besoins

J’ai commencé à observer s’il y avait des situations dans lesquelles je n’avais pas écouté mon envie ou mon besoin dans les jours qui précédaient des moments de fatigue, d’irritabilité ou d’anxiété. Cela m’a amené à me poser également la question de ce qu’étaient mes envies et mes besoins, ce qui ne fut pas une mince affaire car je ne m’étais jamais posé la question, la réponse n’est donc pas venue tout de suite.

=> Identifier les signaux

Puis à me rendre compte que quand mon corps m’envoyait des signaux désagréables, c’est toujours que je n’avais pas identifié ou tenu compte des uns ou des autres. Mon corps n’était donc plus un ennemi mais un guide que j’ai appris à écouter et à interroger.

=> Répondre à tes besoins et faire plaisir à ton corps

J’ai ensuite poussé l’audace jusqu’à tenir compte de ses besoins et d’expérimenter le fait de lui faire plaisir. Comme par exemple avoir des gestes plus doux lorsque je me coiffais, ou que je me douchais, ou que j’hydratais ma peau, me couvrir quand j’avais froid, acheter des vêtements à ma taille, … parce que j’en étais là.

Prendre soin de mon corps plus régulièrement aussi et pas juste quand tout allait bien et que j’avais le temps. Utiliser cela comme une clé pour apaiser mes émotions. On a souvent tendance à reporter à plus tard le fait de s’habiller avec des vêtements qui nous mettent en valeur, surtout quand on se trouve moche ou trop enrobé(e), on attend d’avoir perdu du poids ou meilleure mine, ou meilleur moral. C’est une erreur, ça fonctionne exactement dans l’autre sens. C’est parce que tu vas prendre la peine de te mettre autant que possible en valeur que ton moral va aller mieux et que ta mine va s’éclairer. Testé et re-testé pour ma part grâce à une collègue de mon ancienne vie pro, toujours élégante, fraîche et souriante alors même qu’elle souffrait de maux de dos et de migraines quotidiens. C’est elle qui m’a donné cette astuce. Effet sur le moral garanti.

=> Demander de l’aide à ton corps

Lorsque j’ai repris le travail après mon burnout, je n’étais pas réellement sortie d’affaire. Cela a pris des mois avant de tourner vraiment la page. Des mois durant lesquels j’ai pu mettre l’exploratrice en moi au 1er plan pour expérimenter tout ce que je viens de te partager. J’ajoute les crises d’angoisses terribles qui m’assaillaient le matin lorsque j’arrivais sur mon lieu de travail et que j’ai réussi à traverser en me parlant à moi-même, en me disant tu es angoissée, tu as le droit de l’être et c’est normal dans ta situation, pour rassurer mon cerveau, puis en faisant des respirations pour demander à mon corps de nous aider.

=> Faire des liens et en tenir compte

Plus tard, j’ai découvert le lien étroit et incontournable entre mes émotions, mes angoisses, ma fatigue, mon alimentation et mon hydratation. Lorsque l’on est fatigué, l’on est attiré par les aliments gras et sucrés, les aliments doudous. Un jour, j’ai pris conscience que lorsque je cédais à cette attirance, j’étais 2 fois plus mal après. J’ai donc commencé à tester de privilégier les aliments sains et une bonne hydratation quand je me sentais vulnérable. Je ne me privais pas pour autant, c’est juste que je consommais gras ou sucré uniquement quand j’avais la pêche, pour le plaisir et non pour compenser. J’ai aussi appris et constater que le fait de s’hydrater correctement diminue le stress et l’angoisse. Que lorsque je supprime le très sucré le soir, je m’épargne les angoisses au moment de l’endormissement.

Voilà quelques pistes pour te donner tes 1ers repères, pour t’aider à te mettre en route avec tes 1ères expériences et te permettre d’identifier ensuite ce qui te correspond dans la rencontre avec ton corps.

=> Mises en garde

Comme d’habitude, je te mets en garde contre la recherche de grandes actions extraordinaires. Elles sont inaccessibles et te maintiendront dans tes schémas habituels qui te font penser que tu es impuissant(e). Je te mets aussi en garde contre l’inertie et l’accumulation de connaissance. Savoir ne sert à rien. C’est uniquement en t’engageant envers toi-même à faire de petites actions et à les faire vraiment que ta relation avec ton corps va changer. Ton corps est un pragmatique, les blablas ne l’intéressent pas. Souviens-toi de la phrase de Lise Bourbeau dont je t’ai parlé dans le dernier live : « Je ne peux rien accomplir sans ta participation. Si tu comptes lire ce livre pour ensuite en garnir ta bibliothèque, c’est que tu renonces à vouloir t’aider toi-même. Si au contraire tu suis les exercices qui te sont proposés, tu accompliras beaucoup pour toi-même ».


Dis-moi en commentaire quelle est la chose qui t’a parlé et que tu as envie de tester. Une seule chose suffit pour se mettre en route. Tout voyage au bout du monde commence par un pas dans la bonne direction.

Si tu sens que tu as besoin d’aide pour sortir des blablas que tu te répètes depuis la nuit des temps, prends rendez-vous avec moi, c’est mon expertise de te guider sur ce chemin que j’ai emprunté moi-même. Moi aussi, j’ai eu besoin d’aide à l’époque.

Et enfin si tu penses que ce que je viens de t’expliquer peut être utile à d’autres personnes autour de toi, surtout sois généreux, partage, like et fait profiter autour de toi.

A bientôt.


Prenons rendez-vous

06 17 56 34 02

Prends soin de toi.

A bientôt. Chaleureusement. Béatrice

L’approche de Mme Iseni m’a plu car elle a su s’adapter à mes besoins en me proposant des exercices appropriés. Elle est a été très à l’écoute, j’ai trouvé ses analyses pertinentes et ses remarques m’ont été d’une grande aide. Les quelques séances m’ont permis de passer un cap et de sortir d’une impasse. Je pense souvent à elle quand je fais mon « stop » afin de prendre du recul, de respirer et détendre mon corps. Je la remercie pour son accompagnement et la recommande vivement.

Laetitia (31 ans)Autres témoignages

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