Peut-être connaissez-vous autour de vous des personnes qui sont au bout du rouleau, qui cherchent des solutions pour sortir de l’engrenage, qui se renseignent, se font accompagner, mettent des choses en place, mais pour qui rien ne marche et qui se découragent de déployer autant d’efforts pour si peu de résultats.
Peut-être même peut-il s’agir de vous, comme il a s’agit d’ailleurs de moi pendant plusieurs années.
Au cours de mon expérience personnelle, et au travers de mon expérience en cabinet, j’ai mis à jour une des raisons majeures à cette situation, dont on ne parle pas.
Quelle est-elle ? Pourquoi se met-elle en place ? Pourquoi elle est méconnue ? Et comment composer avec elle ?
1- Quelle est cette raison majeure ?
Plus vous êtes solide, plus vous mettrez de temps à vous rétablir
Cela peut sembler paradoxal, voire incohérent. En fait, ce qui prend le plus de temps pour sortir de l’engrenage, ce n’est pas la mise en œuvre de solutions, mais c’est de capituler, d’accepter d’avoir besoin d’aide, et de s’accorder des moments de répit et de récupération.
Ainsi plus vous avez de ressources, plus vous êtes une personne endurante, courageuse, habituée à faire face aux difficultés et à assurer, plus ce processus sera long, car tant qu’il y aura un soupçon d’énergie, il y aura résistance, tentative de tenir bon, de serrer les dents pour continuer à avancer.
2- Pourquoi cette résistance se met-elle en place ?
Parce que comme je vous l’explique dans l’article « De je m’éclate à j’en pète : 4 questions pour éviter », vous avez d’importantes ressources qui vous ont tenu jusque-là éloigné de vos limites. Vous ne les connaissez pas, vous n’avez donc pas identifié de repères, ni appris de stratégie pour ne pas vous approcher trop près de la ligne rouge. Quand elle se profile à l’horizon, vous n’y croyez pas donc vous ne freinez pas.
Parce que vous êtes résistant au mal, peut-être même votre histoire de vie a-t-elle fait de vous un résilient, capable de s’adapter, de rebondir, de positiver. Vous ne connaissez pas vos limites, mais vous connaissez la souffrance, physique, psychique, émotionnelle, et vous avez des stratégies pour passer outre. Même quand vous avez passé la ligne rouge, vous marchez sur les braises et tendez le dos en attendant que ça passe.
Vous avez développé une identité de pilier. Vous êtes celui qui assure, qui rassure, console, trouve des solutions et jamais ne s’écroule. Vous ne pouvez pas renoncer à cette image valorisante. Mais surtout vous ne pouvez pas décevoir, abandonner ceux qui sont plus fragiles autour de vous et s’appuient sur votre force, et encore moins de venir un poids.
Vous êtes un proactif, adepte de l’excellence et de l’efficacité. Lorsque vous mettez des solutions en œuvre, vous cherchez à garder le contrôle, à piloter le processus, à ne pas perdre de temps. Autant d’ingrédients contreproductifs et incompatibles avec cette posture pour vous inédite, que vous cherchez pour l’instant à gérer de main de maître avec vos repères habituels.
3- Pourquoi est-elle méconnue ?
Parce que cela demande du courage d’annoncer à quelqu’un de digne, endurant, généreux, soucieux des autres, qui se débat pour s’en sortir, que tant qu’il aura de l’énergie, il continuera à employer les mêmes solutions, avec la même volonté, et donc à se heurter au même mur. Parce que pour contourner ce mur, il faut emprunter un nouveau chemin, adopter une posture différente, et apprivoiser sa vulnérabilité.
Parce que cela demande d’avoir soi-même marché sur ces braises, dépassé cette étape, pour accepter d’être momentanément et apparemment impuissant à accompagner cette personne. En effet, pendant cette phase de résistance, la seule chose à faire, est d’être présent, de soutenir, de guider avec bienveillance, et d’attendre avec patience que la capitulation libératrice intervienne. Capitulation qui est entre les mains exclusives de la personne concernée et est totalement inaccessible à l’accompagnant bien sûr.
4- Comment composer avec elle ?
Et bien en apprenant pas à pas à comprendre ce que sont la vulnérabilité, la responsabilité, en expérimentant d’autres rythmes, d’autres moyens d’être efficace, en acceptant de modifier sa conception de l’échec, de moduler son niveau d’exigence. En étant entendu, accueilli et soutenu dans ces nouvelles expériences. Parce que changer de repères nécessite d’avoir des espaces de sécurité. Et quoi de plus sécurisant que de cheminer avec quelqu’un qui a emprunté ce chemin. C’est le même processus que celui du passage enfant de 4 pattes à la station debout. De la peur, de l’audace, de l’envie, de la confiance dans une main tendue, de la maladresse, de la persévérance, des siestes pour récupérer, des encouragements, de plus en plus d’assurance, jusqu’à marcher, courir, danser J
J’ai infiniment de tendresse pour ceux et celles qui traversent cette phase. Moi qui avait souligné au fluo, pour m’y être reconnue, cette phrase de Lise Bourbeau : « Il est certain que la résistance est plus prononcée chez les gens dont le caractère est plus fort. Ils auront à travailler doublement. Mais ce qui importe c’est de continuer la route ; persévère, réalise de petites victoires quotidiennes et graduellement tu arriveras à provoquer tout ce que tu veux dans ta vie » Ecoute ton corps Tome 1
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A bientôt.
Chaleureusement.
Béatrice
Bonjour Stéphanie 🙂
Merci beaucoup pour ce commentaire 🙂 C’est très important pour moi d’accueillir les retours de mes lecteurs, de constater que mes partages font écho et aident à éclaircir les choses pour avancer 😉
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Bon début de semaine à vous. Chaleureusement. Béatrice
Je crois que je vis cette résistance ! Cet article vient mettre des mots sur ce que je ressens, sans pouvoir l expliquer, depuis quelques temps….