En ce moment, ça chahute beaucoup sur tous les plans dans ma vie. Peut-être est-ce le cas pour toi aussi ? Je sais, dans le contexte actuel, nous ne sommes pas les seuls … mais ce qui est prioritaire pour l’instant, c’est moi, et en l’occurrence derrière l’écran, c’est toi. Avant de vouloir sauver le monde, encore faut-il tenir debout soi-même.
Je suis déjà passée par là il y a bientôt 20 ans, c’est pourquoi, j’active ma routine tout terrain pour les semaines à venir, et si tu en as besoin aussi, je t’embarque avec moi, le temps d’apprivoiser ensemble des clés pour rétablir l’équilibre et la sécurité intérieure.
D’autant que si tu es comme moi, il n’y a pas que le contexte sociétal qui soit en cause dans ta vie.
Oui, il y a sans doute des personnes malades du Covid autour de toi ? Après avoir été préservée jusque-là, ça a été un festival pour ne pas dire une hécatombe autour de moi ces derniers temps (heureusement tout le monde va mieux aujourd’hui). Mais peut-être aussi des proches vulnérables sur le plan de l’autonomie (parents âgés), sur le plan financier (précarité), sur le plan psychologique (dépression) ?
Et toi ? Comment vis-tu tout cela déjà ? Et est-ce que tout est fluide dans ton quotidien ? Parce que moi, malgré tout mon ancrage habituel qui me permet de regarder les tourmentes autour de moi plutôt à la manière d’un chêne dans la tempête, ces derniers temps, c’est un peu rude. Je retrouve des moments d’angoisse au coucher, des doutes, des interrogations sur mes choix. Ce n’est pas le grand confort quoi.
Alors oui, j’ai de la chance, je suis aguerrie question angoisses et tourmentes de toute sorte. Avant d’être un chêne qui sait essuyer la tempête, j’ai été déracinée brutalement par un burnout … et avec lui, il n’y a pas que le plan professionnel qui se soit déchaîné, mon couple et ma santé en avaient profité pour faire table rase de ce qu’était ma vie d’alors. C’est bien simple, j’étais tellement à terre, que je me demandais ce que j’allais devenir.
Mais ça ne met pas à l’abri de moments où je me sens à nouveau très vulnérable, avec le sentiment de ne plus rien maîtriser. Et là, c’est un de ces moment 🙁 Alors comment je m’en sors pour ne pas sombrer ?
J’active ma routine tout terrain. C’est quoi ? Ce sont des réflexes simples, courts, qui servent de phare sur cette mer déchaînée. Aujourd’hui, j’ai décidé de les activer pour les semaines à venir, un réflexe par semaine, parce que dans la tempête il est primordial d’avancer une action après l’autre, et une action en adéquation avec nos ressources du moment. Et là, elles sont plutôt faibles de mon côté. Donc mon 1er réflexe est sans effort et bienveillant.
2 phrases pour préparer ma conscience à ne pas m’agiter dans tous les sens comme me le suggère cette envie furieuse mais vaine de contrôler :
- Tout ce contre quoi je lutte se renforce
- Tout ce qui est vu n’agit plus dans l’ombre
Donc, ma routine semaine 1 consiste à voir sans chercher à intervenir sur ce que je vois :
1. Comment je me sens ?
Moi je me sens :
- Oppressée (j’ai un poids sur le plexus)
- Crispée (notamment au niveau des trapèzes, mais aussi du ventre, et des mâchoires)
- J’ai peur pour mes proches en difficulté … Je me sens impuissante et démunie
- Confuse aussi sur les bonnes décisions à prendre le plan professionnel et financier
- Eparpillée, je suis tentée de faire feu de tout bois pour régler tous ces problèmes
2. J’ai le droit
A partir d’aujourd’hui, et toute la semaine, je vais observer toutes les sensations, les émotions, et les pensées qui me traversent en les nommant comme je viens de le faire et en m’autorisant à les ressentir : « J’ai peur, je suis larguée et agitée, et j’ai le droit, c’est normal de ressentir tout ça avec ce que je vis. Ce n’est pas le bon moment pour chercher des solutions» … La peur est mauvaise conseillère, donc pour l’instant, je me fiche la paix et je me contente de soulager mes inconforts corporels.
3. Je souffle
A chaque fois, que je ressens un pic de peur, je prends une profonde inspiration et je souffle énergiquement en plusieurs temps jusqu’à avoir vidé mes poumons. 3 fois.
4. Je focalise mon attention
Sur quelque chose de très concret qui se trouve à portée de mon regard et je l’observe comme si je le voyais pour la 1ère fois, que c’était la seule chose qui comptait et que j’allais devoir le décrire à quelqu’un en suivant. Je peux même le toucher si je veux. Si je préfère, je peux aussi simplement sentir mes pieds sur le sol et mes fesses sur ma chaise.
Je te souhaite une semaine aussi douce que possible. La semaine prochaine, je t’inviterai dans la 2ème phase de ma routine … pour l’instant, je refaire cette 1ère action puis poursuivre le cours de ma journée 😉 Je t’invite à faire de même.
Si cet article t’a plu, si tu penses qu’il peut aider autour de toi, like, commente, partage, abonne-toi … et puis surtout dis-moi comment ça se passe pour toi cette routine.
Et si tu sens que tu aurais besoin de soutien pour pouvoir entrer dans ce tout 1er pas, contacte–moi … moi aussi la 1ère fois, j’ai eu besoin d’être accompagnée.
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A bientôt. Chaleureusement. Béatrice
Laetitia (31 ans) – Autres témoignages
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