Respiration consciente, ça t’angoisse

Ce n’est pas toi le problème


Tu entends tout le temps qu’un des moyens les plus efficaces pour gérer les crises d’angoisse ou de panique serait la respiration, seulement voilà pour toi ce n’est pas possible. Porter ton attention sur ta respiration ne change rien, et peut même aggraver la situation. Autant dire que tu préfères éviter.

Alors au mieux tu as décidé que ça ne marchait pas pour toi, au pire tu te culpabilises de ne pas y parvenir. Je suis là pour te dire que dans les 2 cas tu fais erreur : cela arrive à de nombreuses personnes (y compris des thérapeutes), ce n’est pas toi le problème, il y a simplement 2 ou 3 choses à comprendre.

2 ou 3 choses à comprendre


En plus de 12 ans d’exercice, j’ai rencontré toutes sortes de réactions face à la respiration, mais je n’ai jamais été confrontée à une obligation d’évitement de cette source de bienfaits. Nous avons toujours trouvé mes clients et moi la façon de faire qui leur est agréable et donc bénéfique.

Parce que c’est bien ça le sujet : ce n’est pas à toi de t’adapter à des concepts respiratoires, mais bien à eux de s’adapter à toi. C’est déjà plus léger, et ça change tout. Du coup, chercher à écouter des enregistrements gratuits sur YouTube formatés peut être totalement contre-productif.

Oui mais alors comment faire ?


Pour s’adapter vraiment à ton besoin, et identifier au moins une façon de respirer qui puisse apaiser tes angoisses, il serait peut-être nécessaire d’échanger avec toi lors d’une séance individuelle.

Mais je vais quand même te transmettre les grandes lignes qui devraient t’ouvrir de nouveaux horizons à expérimenter toi-même dans un 1er temps, t’aider aussi à choisir les enregistrements YouTube qui correspondent à ton besoin spécifique. Si tu vois que cela ne suffit pas, tu pourras toujours me contacter.

1- Utiliser un objet médiateur


“J’ai passé ma vie à me fuir, alors là me rencontrer dans le silence, c’est insupportable” me confiait l’une de mes clientes. D’autres ne savent pas forcément pourquoi, mais expriment très clairement qu’écouter sa respiration est terriblement oppressant.

Donc 1ère clé, ne pas chercher à pratiquer une respiration méditative centrée sur toi. Ce qu’il te faut c’est un objet à tenir dans tes mains et à papouiller si besoin, comme une balle par exemple, ou un galet, un bout de plaid, un coussin … une sorte de doudou quoi.

Ce peut être aussi une bougie, une plume, un ballon d’anniversaire, ou des bulles de savon sur lesquels souffler.

Dans les 2 cas, tu ne seras plus tout seul avec toi-même, ton rythme cardiaque et tes sensations corporelles ne seront plus au centre de tes préoccupations. Tu seras plutôt dans le jeu que dans l’injonction de te calmer … ça détend tout de suite 😉

2- Bouger


Le mouvement est également un excellent médiateur, d’autant plus si tu es de nature dynamique, voire hyperactive.

Donc 2ème clé, éviter de pratiquer une respiration méditative statique. Tu peux ouvrir et fermer ta main sur ton objet doudou évoqué au-dessus. Tu peux aussi tout simplement t’étirer. Si tu testes avec moi là, tu verras que ta respiration suit spontanément le mouvement. Tu peux même moduler l’intensité de ton geste en fonction de ton envie.

Et lorsque tu n’as pas ton objet sous la main ou que tu dois rester discret(e), tu peux juste ouvrir ta main à l’INSPIR et la fermer à l’EXPIR, ou encore fermer ton poing et alterner INSPIR et EXPIR à chaque fois que tu déplies un doigt : INSPIR pouce, EXPIR index, INSPIR majeur, EXPIR annulaire, INSPIR auriculaire, EXPIR tu refermes ton poing, INSPIR pouce, etc …

3- Te laisser tranquille


Plus tu vas te focaliser sur l’obligation de chasser ton angoisse, plus tu vas l’augmenter.

Donc 3ème clé, pratiquer ces exercices juste pour t’occuper le temps que la crise passe, pas pour la faire passer … car tu le sais aussi bien que moi, elle finit toujours par passer, même toute seule. Dans les moments les plus terribles de mes propres crises d’angoisse, je ne connaissais pas encore ces astuces, et je n’ai parfois pas eu d’autre option que de me blottir sous la couette et d’attendre que le tsunami passe. Et il passait. C’est cette observation qui m’a ensuite donné du courage lorsqu’il se présentait à nouveau. J’avais vu qu’il ne pouvait rien d’autre sur moi que de me faire passer un sale moment. Ce n’est pas rien je suis d’accord, mais c’est déjà beaucoup mieux que d’avoir peur qu’il dure toute la vie.

4- Te cocooner


Du coup, l’objectif se transforme : tu ne respires plus pour éradiquer l’angoisse, tu respires pour être le plus confortable possible le temps où elle s’incruste. Un peu comme si tu avais une copine pot de colle qui passait à l’improviste avant son rendez-vous chez le dentiste, et que tu avais juste à attendre l’heure de son départ le plus agréablement possible.

Ca paraît subtil comme différence, mais ça change tout. Parce que du coup, tu ne te lances plus dans un combat épuisant. Tu te cocoones. Or l’angoisse, elle n’aime pas ça quand tu te cocoones, elle préfère quand tu te bats avec elle. Ce qui est confortable pour elle ne l’est pas pour toi, et inversement.

5- Reprendre la main


C’est déjà ce que tu fais sans t’en rendre compte avec les 4 clés ci-dessus. Et là, c’est le coup de grâce pour l’angoisse qui adore que tu te sentes impuissant(e), que tu ais l’impression de ne faire que subir.

Plus tu vas te cocooner grâce à ces astuces, moins tu vas redouter les crises, moins elles seront fortes et plus elles s’espaceront, jusqu’à devenir un épiphénomène. Alors si en plus tu n’attends plus d’être terrassé(e) par une crise pour prendre soin de ton souffle, mais si au contraire tu t’amuses à saupoudrer de quelques respirations les sensations d’inconfort qui la précèdent généralement, plus jamais tu ne diras “respirer, ça m’angoisse”. C’est tout ce que je te souhaite.

Et si tu as envie d’aller plus loin, contacte-moi.


Prenons rendez-vous

06 17 56 34 02

Prends soin de toi.

A bientôt. Chaleureusement. Béatrice

L’approche de Mme Iseni m’a plu car elle a su s’adapter à mes besoins en me proposant des exercices appropriés. Elle est a été très à l’écoute, j’ai trouvé ses analyses pertinentes et ses remarques m’ont été d’une grande aide. Les quelques séances m’ont permis de passer un cap et de sortir d’une impasse. Je pense souvent à elle quand je fais mon « stop » afin de prendre du recul, de respirer et détendre mon corps. Je la remercie pour son accompagnement et la recommande vivement.

Laetitia (31 ans)Autres témoignages

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