Etes-vous visible ou invisible ?

Un jour prochain, je vous parlerai de mon parcours, et de ce qui m’a amenée là, à ce métier de sophrologue, et au-delà à cette soif d’harmonie et de paix qui m’anime.

Aujourd’hui, je vous partage une réflexion sur la place que l’on s’autorise ou non à prendre dans notre environnement, et dans la vie au sens large, sur la façon aussi dont on le fait.

Et comme à la question titre, je serai plutôt tentée de répondre invisible, c’est cet axe-là qui va alimenter mon propos du jour.

1- Que signifie pour vous être invisible ?

Est-ce plus ou moins confortable que le fait d’être dans la lumière ? Selon vous, quelqu’un qui est épanoui, qui rayonne, qui se réalise, est-il plutôt visible ou invisible ? Doit-il chercher à être l’un ou l’autre ?

Je n’ai pas l’intention de développer de grands concepts sur l’ombre ou la lumière, sur les vertus de leur complémentarité, ni sur les peurs dont la 1ère serait l’expression, et qu’il faudrait traverser pour entrer dans la 2ème.

Tout cela serait très passionnant mais ce n’est pas la place que j’affectionne. D’autres le font très bien, et je me nourris de ce qu’ils ont à offrir. Pour ma part, je m’emploie à mettre en lumière ce qui est sobre, simple, concret. Libre à chacun ensuite de faire les liens et d’approfondir ce qui fait sens pour lui à ce moment de sa vie.

2- Un besoin d’être visible peut prendre 3 formes

Ainsi donc je constate autour de moi ce besoin fréquent de se mettre soi-même en lumière, d’être visible pour réussir dans tous les sens du terme : que ce soit socialement, professionnellement, financièrement ou plus simplement pour se sentir épanoui.

Cela peut prendre 3 formes :

La visibilité inhibée

Etre tétanisé à l’idée de prendre la parole, être gauche ou maladroit dans sa façon de communiquer, ne pas oser exprimer son point de vue, taire ou minimiser ses qualités et réussites, dramatiser ses erreurs … Ici l’envie d’être visible est là mais elle est écrasée sous le poids de la peur, de l’enjeu que l’on y associe, de la pression que l’on se met.

La visibilité dysfonctionnelle

Parler beaucoup, fort, faire rire aux dépends des autres, avoir toujours le dernier mot, faire remarquer systématiquement ses réussites, avoir besoin de signaler qu’on l’avait déjà dit, que l’on avait raison, qu’on le savait déjà, toujours ramener la conversation à soi … Ici l’envie écrase tout ce qui l’entoure pour pouvoir être satisfaite, elle est poussée par la peur de ne pas être visible.

La visibilité équilibrée

Parler avec aisance, avoir de l’esprit, de la répartie, de l’humour, transmettre ses connaissances, faire fructifier un don, se dévoiler pour partager, connaître ses mérites ou compétences, assumer ses réussites comme ses erreurs … Dans ce cas, l’envie est sereine et saine, la peur de ne pas être visible est pourtant toujours là, mais elle est plus douce, il s’agit plutôt d’un besoin d’être visible pour servir un noble dessein, comme celui de porter un projet.

Nous pouvons tous nous reconnaître dans l’une ou l’autre de ses formes. Vous y êtes-vous reconnu ? A quel endroit êtes-vous aujourd’hui ? Je les ai pour ma part toutes traversées à différents moments de ma vie.

3- Une 4ème forme de visibilité

Pour ma part, je découvre une 4ème forme qui inspire cet article. Après avoir cherché à explorer la version équilibrée de ce besoin de visibilité, je perçois qu’elle n’est pas totalement juste pour moi, sans qu’il ne s’agisse pour autant d’une peur non assumée.

Non, je sens qu’il y a pour moi une inutilité à chercher la visibilité. Je la baptise donc pour l’occasion : la visibilité spontanée. Celle qui émerge naturellement, sans qu’on ne l’ai convoquée, de la beauté de notre authenticité … lorsque nous ne sommes plus ni dans la peur ni dans l’envie, juste dans la justesse de ce qui nous anime.

Lorsque nous sommes simplement en harmonie avec ce qui nous tient à cœur, ce qui est fluide et joyeux pour nous, ce qui fait sens, cela se voit, que nous le voulions ou non. Dans ces moments-là, il n’y a ni à cacher ni à montrer, il y a uniquement la liberté et la légèreté et la joie d’être soi … quand tout est facile. Elles se transforment en détermination, en persévérance et en confiance dans les situations plus épineuses.

Dans ces moment-là encore, nul besoin de se comparer, de juger, de couper la parole. Plus de querelles de clochers, de médisances, de bruits de couloir. Plus de rétention d’information, plus de dévalorisation ni d’auto-sabotage.

Plus non plus de recherche plus ou moins crispée d’opportunité, de tentative insistante de sortir de sa zone de confort, d’addiction au succès.

Il ne reste plus que la paix et la liberté d’explorer toutes les tonalités de notre être. Et lorsque ce dernier vibre, il attire à lui tous les regards, sans efforts, sans attentes ni calculs.

La visibilité spontanée se nourrit de chaque instant.

Et cela commence maintenant, tout de suite, dans les gestes ou les projets les plus simples du quotidien : réciter un poème qui nous émeut avec notre cœur d’enfant sans avoir peur de se tromper devant la classe, recevoir des invités avec simplicité sans ressentir le besoin de désinfecter la maison de la cave au grenier, communiquer nos découvertes et nos bons tuyaux à la totalité de notre équipe en entreprise au lieu de les cacher jalousement pour ne pas perdre notre aura, passer un entretien conscient de ce que nous pouvons apporter à nos interlocuteurs au lieu de trembler devant leur jugement, publier un article pour semer une graine de beauté dans le monde sans se sentir responsable de la terre qui l’accueillera ni de la façon dont elle va pousser … Je vous laisse en imaginer d’autres 😉

4- Aimer être dans l’ombre

Cette réflexion m’a amenée à prendre conscience ce matin même que j’avais le droit d’aimer être dans l’ombre …  De ceux que j’accompagne au cabinet, de ceux dont je mets en avant les écrits, les conférences, les travaux sur les réseaux sociaux, de ceux dont j’encourage les talents et les audaces parmi mes proches …

Ce matin, j’ai aussi pris conscience qu’en m’emparant de ce droit je ne risquais même pas d’être invisible … car c’est en étant dans l’ombre de ceux que je mets en valeur que brille le mieux ma Lumière.

Bien sûr, il y a des outils pour prendre soin de notre jardin intérieur et permettre à notre visibilité spontanée de fleurir. Bien sûr la sophrologie en est un que je cultive et que je sème. Bien sûr je suis à votre disposition à ce sujet. Bien sûr les Sophrobulles sont des graines précieuses à planter dans votre propre jardin 🙂

Voici donc tous les liens utiles pour y accéder. A bientôt

 

 

 

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A bientôt.

Chaleureusement.

Béatrice

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